jeudi 15 octobre 2015

Brèves considérations sur le racisme humain

Le débat scientifique sur l'existence ou non de races humaines ne préoccupe pas les racistes car le problème n'est pas là : sur la base de présumées différences raciales, le « racisme » n'est que la rationalisation d'un sentiment de haine ou de rejet ancestral.

La thèse est la suivante : Tous les peuples de cette terre sont par nature et pour des raisons à ma connaissance peu étudiées investis d'un sentiment viscéral de défiance, de rejet, voire de haine vis-à-vis des « étrangers », c'est-à-dire de ceux qui n'appartiennent pas au propre groupe, clan, univers symbolique, culturel et linguistique, à la propre civilisation ou nation. Ces « étrangers » sont alors bien souvent stigmatisés comme « inférieurs », « barbares », « arriérés », « mécréants » mais surtout comme « intrus », comme « ennemis ».

Fondé sur une théorie raciale pseudo-scientifique, le racisme comme rationalisation de ce sentiment viscéral est un phénomène tardif par rapport au sentiment lui-même dont l'origine se situe sans aucun doute dans la préhistoire, et donc bien avant l'apparition de l'écriture et des premières civilisations humaines.

Avec les moyens d'investigation neurobiologiques, ce sentiment viscéral dont – répétons-le – personne n'est vraiment exempt devrait pouvoir se tracer jusque dans les parties plus anciennes – « sous-corticales » – du cerveau car il est bien évident que la défiance et le rejet se retrouvent déjà chez les animaux grégaires, notamment les mammifères supérieurs comme les félins, les canidés et bien sûr nos cousins les primates.